Chère Christine,
Afin de travailler sur la gestion de vos priorités, vous m’avez donné une liste de vos tâches en cours, très sophistiquée. Pour chaque tâche, vous aviez dressé plusieurs colonnes : la fréquence, la durée par semaine, le détail de la tâche, une colonne « observation » et même une colonne « météo » avec des couleurs différentes selon la réussite ou non de la tâche.
J’étais très impressionné par tant d’effort pour arriver à gérer votre activité, et en même temps peiné de voir votre difficulté du fait d’une constante saturation : « il y en a beaucoup trop », « je suis toujours en retard», « je n’y arriverai jamais »…
Quand vous avez commencé à trier la liste en fonction des deux critères de l’Urgence et de l’Importance, votre rapport au temps s’est mis peu à peu à changer. Ce n’était plus une course effrénée pour gagner quelques minutes de productivité, cela devenait un questionnement exigeant pour donner priorité à ce qui est important : ce qui donne du sens, ce qui vous fait entrer en contact avec votre vision et votre mission.
Ainsi, je vous ai vu prioriser certaines tâches qui passaient souvent au second plan et qui étaient codées en orange ou en rouge dans votre colonne « météo » : les préparations des réunions d’équipe, les entretiens individuels avec vos collaborateurs, la formation, savoir prendre du temps pour diffuser des informations au sein de l’entreprise…
En même temps, vous avez su diminuer votre investissement sur tout ce qui n’était pas important. Vous l’avez fait assez facilement pour les tâches jamais urgentes (vos petites manies de peaufiner le classement de la boîte email !), mais il a fallu plus de détermination quand il s’agissait de ne pas se laisser imposer par les autres des délais sur des sujets secondaires pour votre mission (ah, cette habitude de faire plaisir et ne jamais dire non !).
Quoi qu’il en soit du chemin parcouru et de ses méandres, voici vos propres mots de conclusion : « quelque chose a été semé dans ces trois mois, c’est une graine qui porte du fruit et je sens que je ne reviendrai jamais en arrière… c’est clairement du mieux être au travail … je ne m’embête plus avec toutes ces listes, j’ai identifié l’essentiel et ce qu’il faut laisser ou déléguer… ».
Quand je vous ai proposé de lire l’ouvrage qui est à l’origine de ce concept de tri entre l’Urgent et l’Important, vous m’avez dit que vous ne lisez jamais plus de trois pages à la suite. Aussi, je vous ai regroupé dans le document ci-joint quelques extraits qui font deux pages !
Très cordialement,